L' île Sainte Marie, à l'Est de Madagascar :

Les pirates l'avaient choisie pour ses criques et la luxuriance de sa végétation ( c'était au XVIIe siècle ) ; les baleines à bosse s'y arrêtent pour mettre au monde leurs petits ( de juillet à septembre ). Sainte Marie, île hors du temps à l'Est de Madagascar vous offre des balades à pieds et à vélo à travers ses plantations de vanille, de café et de girofle.

L' île Sainte Marie, à l'Est de Madagascar :

Un monde de silence et de sérénité. Sur la rive d'Ambodifôtatra, flamboyante sous les rayons du soleil couchant, la plus ancienne église de Madagascar accueille les fidèles tous les dimanches depuis 1857. Ici, le tourisme sait se faire discret et participer à l'ambiance locale, à la fois chaleureuse et réservée.

Son seul défaut : sa pluviométrie élevée à 3200 mm/an. De l'île, on apperçoit les côtes malagasy ( à 40 Kms ), alors les plaisantins avancent que : « Quand on ne voit pas les côtes de Madagascar, c'est qu'il pleut. Et quand on les voit, c'est qu'il va pleuvoir ». Pour vous dire qu'il faut s'attendre à des averses quand on voyage à Sainte Marie.

La période des cyclones est de janvier à mars et les mois les plus pluvieux sont juin, juillet et août.

L'île fait 63 Kms sur 5 ( avec ses 200 Km2, elle est la deuxième île de Madagascar de par sa superficie après Nosy Be ). L'île Sainte Marie vit surtout de tourisme et un peu de pêche et de riziculture. Seulement une petite ville ( Ambodifôtatra ) et quelques villages ( Vohilava, Lokintsy, etc. ), l'île Sainte Marie l'endroit idéal pour se détendre et se dépayser.

Plusieurs excursions possibles au départ de l'île Sainte Marie

Dont la traversée de la moitiée de l'île à pieds ou en vélo ( où vous découvrirez le cimetière des pirates, l'îlot-Madame relié par deux digues, la première église de Madagascar inaugurée en 1857, le phare Albrand, la plage de la Cocoteraie à l'extrême Nord ) ; la Crique ( superbe site sous les cocotiers avec un point de vue surplombant toute la région ) ;

L'île aux Nato ( une des plus belle plage de sable fin de l'île Sainte Marie, plongée en apnée avec des poissons clowns - des balistes picasso - des capitaines - des papillons - des perroquets - des bénitiers - des étoiles de mer et des oursins, fabrique artisanale de rhum de canne -le betsa betsa-, balade à pied au vieux phare avec sur le chemin des girofliers - des arbres à pain - des manguiers - des jacquiers - des canneliers et la rare orchidée mauve l'Eulophiella roempleriana épiphyte du pandanus ) ; La Baie d'Ampanihy ( dans la côte Est de l'île ).

Toutes ces pérénigrations demandent une ou plusieurs journées de visite. Si le Nord a été fort déboisé, la côte Est recèle un endroit magique : la Baie d'Ampanihy. On y accède en pirogue par d'étroits canaux zigzaguant entre les palétuviers ( voir photo en début de page ).

Dans cette cathédrale végétale, hérons et aigrettes débusquent crabes et petits poissons. Entre les racines, de curieux poissons amphibies courent sur la vase. Pas un bruit, hormis le sourd grondement des vagues qui, au loin, se brisent sur la barrière de corail. Plus au Sud on débouche sur les rizières et les plantations de café, de poivre, de girofle et de vanille.

La Baie d'Ampanihy : On y accède en voiture ou en bateau ( ma femme et moi durant notre voyage de noces - décembre 1999 -, nous sommes partis à pieds au départ de la Crique ), suivant la côte puis traversant une forêt de palétuviers ( de mangroves, voir photo en début de page ). Au rendez-vous : plage déserte, sable blanc, cocotiers, filaos et eaux turquoises ; et aussi des plantations et des traitements de la vanille au village d'Anafiafy ( floraison et pollinisation en décembre-janvier ; récolte en mai-juin puis préparation les mois d'après ).

Les Baleines à bosse de Madagascar ( Megaptera )

Mais l'île Sainte Marie est aussi un des hauts lieux mondiaux dans l'observation des cétacés, fréquentation des baleines à bosse ( megaptera ) de juillet à septembre : reproduction, naissance et éducation des baleineaux dans des eaux chaudes à 25° C. C'est dans cet environnement propice que les petits acquièrent une couche de graisse avant d'entamer leur grande migration vers les eaux glaciales de l'Antarctique. Leurs parents donc, les grands baleines à bosse, parcourent 10 000 Kms aller et retour pour y venir, en partant des zones polaires de l'Antarctique vers fin avril.

Famille des cétacés, les baleines à bosse ( megaptera ) sont des mammifères marins à sang chaud qui respirent de l'air et qui allaitent leurs petits. Certaines se nourrissent de petits poissons ( maquereaux, harengs, etc. ) et de calmars, d'autres de petites crevettes, de krills. De couleur noire ou gris foncé, à ventre blanc, ses nageoires pectorales sont très longues ( d'où l'appelation de megaptera, car elles ont l'impression de voler vue sous l'eau ).

La baleine à bosse ( megaptera ) adulte mesure 12 à 18m et pèse en moyenne 30 tonnes, tandis que le nouveau né, le baleineau lui, mesure 4m et pèse déjà une à deux tonnes. La gestation dure 12 mois et la mère s’occupe de son jeune jusqu’à ce qu’il atteigne un an. Le plus vieux spécimen connu avait 48 ans. L’espèce possède un répertoire sonore très varié. Elle émet des sons dont la fréquence varie de 0,02 à 8,2 KHz. On pense que chaque population possède son propre répertoire sonore. Ces chants peuvent durer jusqu’à 15 minutes. Il sont surtout produits par les mâles. Les baleines sont des espèces menacées ( victimes de la chasse ) donc protégées depuis 1966.

Les autres endroits de Madagascar où on peut également apercevoir ces baleines à bosse ( megaptera ) :

S'il est vrai que l'île Sainte Marie est la plus conseillée pour l'observation de ces gigantesques mammifères marins, avec chance, on peut également les voir dans la Baie d'Antongil, pas loin des côtes de l'immense Parc National Maosala ( j'en suis témoin, c'était en août 2004 ) - ou à Fort Dauphin - ou dans l'extrême pointe Sud de Madagascar où j'en suis témoin également en octobre 2007 : c'était au Cap Sainte Marie - ou encore dans la région de Toliara ( Tuléar ) et d'Anakao - enfin des fois aussi à Nosy Be ( octobre 2008 ). On commence à voir les premières arrivées en juin. La pleine saison de migration a lieu entre mi-juillet et mi-septembre. Ensuite on peut encore en voir, mais de moins en moins jusqu'à fin octobre.

Les baleines jeûnent pendant 8 mois et ne se nourrissent que dans les eaux polaires. Ce n'est que pour s'accoupler et pour mettre-bas qu'elles fréquentent les eaux tropicales telles que Madagascar. Les mâles chantent pour attirer les femelles qui choisiront les meilleurs interprètes.

Enfin, mes 2 meilleurs souvenirs dans cette très belle île nature à l'Est de Madagascar :

1- La toute première fois que j'y étais ( comme toutes les premières fois ), c'était en juin 1993, en voyage d'étude avec la première promotion de l' I.N.T.H. ( Institut National du Tourisme et de l'Hôtellerie - Antananarivo, Madagascar ), ma promotion. Salut les copains !

2- Notre VOYAGE DE NOCES de décembre 1999 où Pierrette et moi étions dans l'île à la découverte entre autres des mangroves et de la Baie d'Ampanihy ; très agréable souvenir, Dieu merci. Remerciement à Francisca Massou de sa gentillesse, on l'a perdu contact.

On trouve pas mal d’îles et d’ilôts aux alentours de Madagascar, mais les plus conseillées, en raison surtout de l’infrastructure sur place mais aussi de leur beauté et des choses à y découvrir sont : l’île de Sainte Marie à l’Est et l’île de Nosy Be avec son archipel au Nord. L’avantage de cette dernière est son soleil quasi permanent, tandis que Sainte Marie est plus nature et plus paisible.

A la découverte de l'île Sainte Marie et de ses baleines,

Rencontrez un autre monde.
Madagascar, une destination écotouristique,
une destination nature