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- HERGE -
LES AVENTURES DE TINTIN |
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En 1885, l'Europe se partage le continent africain. Madagascar ( le pays du webmaster de ce site ) est à la France, tandis que le Congo devient propriété personnelle de Léopold II, Roi des Belges ; d'où en 1931, la création de « Tintin au Congo » par Hergé le célèbre bédéiste belge.
« Les Aventures de TINTIN »
sont publiées en plus de 50 langues et les best-sellers de la série sont :
1- Le Trésor de Rackham le Rouge
2- On a marché sur la Lune
Mais mon album préféré est « L'Affaire Tournesol »,
non seulement du fait que c'était le 1er album de Tintin que j'ai lu alors que je n'avais même pas 10 ans ( donc en tant que souvenir d'enfance ), et ce n'est certainement pas un hasard, mais cet album, malgré qu'il soit moins amusant que les autres, est un album de perfection ( dans ses cadrages, dans ses dialogues, dans les enchaînements des évènements ). A noter que pour la partie suisse de l'aventure dans « L'Affaire Tournesol », Hergé effectua de véritables repérages avec son appareil photographique et son carnet de croquis. De ces repérages extrêmement précis ( sur Genève, sur Nyon, etc. ) il résulte un véritable hyperréalisme, qui est un trait nouveau dans l'oeuvre d'Hergé. Un type idéal du casse-pieds ( le roi des emmerdeurs ) fit son entrée dans cet album : l'agent des Assurances Mondass ... Séraphin Lampion ( celui qui chassé par la porte, revient par la fenêtre ).
Terminons ce qui est à savoir sur « L'Affaire Tournesol » par le pays imaginaire : 'la Bordurie' qui n'a rien perdu de son agressivité militaire ( du temps où ce pays a été mentionné pour la 1ère fois dans LE SCEPTRE D'OTTOKAR ; en tant que pays rival de la Syldavie ), eh bien 'la Bordurie' a à partir de « L'Affaire Tournesol » le profil d'un pays de l'Est avec ses moustaches à la Staline ( les moustaches de Pleksy-Gladz ). « L'Affaire Tournesol » qui a débuté en 1954, au moment fort de la guerre froide ( C.I.A. et K.G.B., capitalisme et communisme, les U.S.A et l'U.R.S.S. ; ... la Syldavie et la Bordurie avec l'arme absolue de Tryphon Tournesol digne d'une super-bombe nucléaire ). « L'Affaire Tournesol » incarne donc l'opposition entre blocs communistes et blocs capitalistes, alors en pleine guerre froide. Cet album est considéré comme le chef-d'oeuvre technique d'Hergé.
Hergé, merci, d'avoir créé Tintin,
merci cent fois ! Et ...
Dieu, merci, d'avoir créé Hergé,
merci mille fois !
( Ravo )
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HERGE
De son vrai nom Rémi Georges = R.G., est né à Bruxelles ( Belgique ) le 22 mai 1907 et est décédé ( souffrant d'anémie depuis plusieurs années ) le 3 mars 1983. De par ces récits clairs et bien adaptés au contexte politique et social de l'époque, il a su capter l'attention de millions et de millions de bédéphiles.
 
« Les Aventures de Tintin »
Un univers très proche du réel vous donnant des réflexions sur la société, avec des personnages ayant des traits de caractère bien définis. Un dessin dans le style appelé : la « ligne claire » : juste un simple rond, une courbe pour le nez, deux petits points pour les yeux, Hergé va à ... l'essentiel. Par exemple, le pull de Tintin est bleu, entièrement bleu. Alors disait Hergé : "Pourquoi serait-il bleu pâle d'un côté ( celui d'où vient la lumière ) et bleu foncé de l'autre ? C'est le même pull, non ?"
L'ancêtre de Tintin : Totor C.P. des Hannetons est parue dès 1926 dans la revue le Boy-Scout belge. Puis en 1928, Tintin et Milou naîssent officiellement dans les pages du Petit XXe et sont sortis en album en 1930 avec Tintin au pays des Soviets.
« Les Aventures de Tintin »
Est une série à succès de 24 albums ( dont le dernier inachevé ). Des albums traduits dans environ 50 langues. Le psychanalyste Serge Tisseron a émis l'hypothèse qu'enfant Georges Remi ( R.G. ) avait aimé le roman « Sans famille » d'Hector Malot dont le héros est un jeune garçon appelé Rémi et qui possède un petit chien du nom de Capi. D'où probablement, selon lui, la création de Tintin et Milou ?
Les 9 premiers albums de Tintin ont été publiés en noir et blanc. Hergé a fait par la suite une version en couleurs de tous ces premiers albums ( qu'il a redessinés et dont il a plus ou moins modifié le scénario ), à l'exception de « Tintin au pays des Soviets ». Jusqu'en 1942 ( alors qu'il avait juste 35 ans ), Hergé travailla seul. Hergé dessina donc sans aucune aide les 10 premières « Aventures de Tintin » : de « Tintin au pays des Soviets » à « L'Etoile mystérieuse ».
A partir de 1942, les éditions CASTERMAN
demandèrent à Hergé de standardiser et de réduire à 62 le nombre de pages de ses albums, et de les publier ... en couleurs à partir de cette date. Hergé remania donc les premiers Tintin & Milou parus en noir et blanc. Et il décida en même temps d'épurer son graphisme en « ligne claire ». Ce qui nécessita un travail considérable. Aussi Hergé commença à engager une collaboratrice : Alice Devos et fini par créer LES STUDIOS HERGE en 1950.
LES STUDIOS HERGE
dont voici quelques noms parmi ses collaborateurs :
Edgard-Pierre Jacobs
( qui plus tard créa lui aussi une série de BD : Blake et Mortimer ). E.P. Jacobs effectua beaucoup de nouveaux décors essentiellement dans « Le Lotus Bleu » et dans « Le Sceptre d'Ottokar ». Et c'est lui qui coloria surtout ces 2 albums en particulier. E.P. Jacobs redessina également les costumes du « Sceptre d'Ottokar ». Et notons enfin que c'est encore E.P. Jacobs qui coloria « Les 7 Boules de Cristal » et « Le Temple du Soleil ».
Bob De Moor
( qui rejoignit Hergé juste avant la création DES STUDIOS HERGE séjourna une dizaine de jours en Grande Bretagne pour faire plusieurs croquis de ... « L'île noire ». Bob De Moor était également le principal responsable des décors dans « Objectif Lune » ( 1953 ) et dans « On a marché sur la Lune » ( 1954 ) où il étudia minutieusement la maquette de la fusée lunaire, créée spécialement à l'occasion pour permettre de placer sans erreur les personnages dans le décor, même si la fusée d'Hergé était bien différente de ce qui a existé par la suite ( en 1969 seulement avec Armstrong et la NASA, le vrai humain qui a foulé pour la 1ère fois le sol lunaire ). Pour sa fusée lunaire, Hergé s'est inspiré des V2 allemands.
Jacques Matin & Roger Leloup
arrivèrent aux Studios en 1954. Ils quittèrent ensuite LES STUDIOS HERGE pour mieux se consacrer à leurs propres séries d'albums, Roger Leloup d'abord en 1969 avec « Yoko Tsuno » sa série de BD scientifique et fantastique, puis Jacques Matin par la suite en 1972 avec « Alix » sa série de BD historique et mythologique. Il est à noter que c'est Roger Leloup qui a fait les recherches et qui dessina le Jet 160 Carreidas du milliardaire Lazlo Carreidas dans « Vol 714 pour Sydney ».
   
« Les Aventures de Tintin »
Il y eût quelques projets inachevés, jamais édités d'albums de Tintin, dont des scénarios de Greg. Hergé a finalement préféré la liberté de créer seul ses histoires. Parmi ces projets, par exemple celui de 1958 « Nestor et la justice » ou encore un autre en 1976 après « Tintin et les Picaros ».
 
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« TINTIN »
Les personnages secondaires :
Hergé a utilisé des personnages secondaires pour créer un univers réaliste. Et pour plus de réalisme et de cohérence, ces personnages réapparaissaient tout au long de la série. Probablement l'occupation de la Belgique durant la seconde guerre mondiale et les limites imposées à Hergé l'avaient obligé à se focaliser sur la description des personnages pour éviter d'avoir à parler du contexte politique difficile de cette époque. La majeure partie de ces personnages secondaires des « Aventures de Tintin » a été créée durant cette période.
Les Dupondt ( Dupond & Dupont )
2 détectives incompétents, 2 spécimens d'abrutis inséparables, dont la seule différence est la forme de leur moustache - appelés à ces débuts les policiers X-33 et X-33 bis ( dans l'album en noir et blanc Les Cigares du Pharaon 1932 ). Les Dupondt, ayant un langage de redondance ( du type : 'Je dirais même plus ...', et qui adorent les déguisements loufoques et trop voyants, sont absents uniquement dans 3 albums de Tintin ; à savoir dans :
1- Tintin en Amérique
2- Tintin au Tibet
3- Vol 714 pour Sydney
Milou
Le chien aux traits typiquement humains, sauf bien entendu qu'en tant que chien, il adore ... les os et il est prêt à tout pour obtenir ce mets délicieux. Milou a souvent ainsi un dilemne : accomplir son devoir ou poursuivre sa passion ? Exemple dans « Le Sceptre d'Ottokar » Milou a dû choisir entre le Sceptre et ... l'os, dans « Tintin au Tibet » entre le message de détresse à porter d'urgence et ... l'os. Et chose étrange, Milou est aussi un chien qui a un penchant sur ... l'alcool. Milou 'parlait' beaucoup à son maître TINTIN avant l'arrivée du Capitaine Haddock ( donc dans les premiers albums ), puis Haddock a fait son entrée à partir du « Crabe aux Pinces d'Or » et Milou est devenu beaucoup plus silencieux vis-à-vis de son maître. Toutefois Milou est resté extrêmement attaché à ... TINTIN.
Le Capitaine Haddock
n'était plus qu'une épave détruit complètement par l'alcool, heureusement que TINTIN est venu le sortir de cet état d'ivrogne désemparé, voir « Le Crabe aux Pinces d'Or » ; toutefois Haddock n'a pas cessé d'apprécier l'alcool et le whisky par la suite. A partir du « Crabe aux Pinces d'Or » jusqu'à la fin ( le 24e album de Tintin ), l'amitié entre Haddock et Tintin est scellée. Ils ne se quitteront plus ( presque à la façon des deux Dupondt ). Haddock a continué son métier de Capitaine de bateau à ses débuts, avec le 'Karaboudjan' dans « Le Crabe aux Pinces d'Or », avec l''Aurore' dans « L'Etoile mystérieuse », avec le 'Sirius' dans « Le Trésor de Rackham le Rouge » ; par la suite il est allé se reposer dans sa nouvelle demeure : le château de Moulinsart qui n'est autre que le château de ses ancêtres ( le chevalier de Hadoque, voir « Le Secret de la Licorne » ), quand il n'est pas à parcourir le monde avec TINTIN et ses aventures. Haddock, un personnage impulsif et facilement colérique, mais un personnage très attachant.
  
Tryphon Tournesol ( T.T. )
D'abord malmené par TINTIN et par le Capitaine Haddock lors de son entrée dans la famille 'Hergé', voir « Le Trésor de Rackham le Rouge », Tournesol fini par être adopté et très aimé par les 2 héros de la série ( voire par les 3 héros de la série en comptant ... MILOU ). Savant fabuleux, malgré sa surdité et son caractère autonome, le rendant ainsi assez solitaire, voire très solitaire, Tournesol a réalisé plusieurs inventions extraordinaires telles que le petit sous-marin en forme de requin qui s'est avéré fort utile dans « Le Trésor de Rackham le Rouge », une nouvelle variété de roses d'un blanc idéal et éclatant appelé ... Bianca dans « Les Bijoux de la Castafiore », l'arme fatale à ultra-sons qui peut détruire des buildings entiers et des villes entières dans « L'Affaire Tournesol », et surtout le top de ses inventions : l'exceptionelle fusée lunaire qui a permi l'homme de fouler la lune pour la première fois, ce premier être humain sur la lune dans l'histoire de la BD fût ... TINTIN dans « On a marché sur la Lune ».
Nestor
Ce domestique très stylé et très 'snob' des frères Loiseau dans « Le Secret de la Licorne » est lui aussi entré dans la famille 'Hergé' en devenant domestique du Capitaine Haddock devenu propriétaire du château de Moulinsart ( album 'Le Trésor de Rackham le Rouge' ). Nestor ne quittera jamais le château et donc n'apparaîtra que dans les moments où l'action se déroule au château tel que dans « L'Affaire Tournesol » et dans ... « Les Bijoux de la Castafiore » ( un album consacré entièrement au ... château de Moulinsart ). Fort courtois vis-à-vis d'autrui, malgré qu'il soit xénophobe et même raciste ( dans « Les Bijoux de la Castafiore » avec les Bohémiens par exemple ), Nestor remplit diverses fonctions au château : faire le ménage, recevoir les visiteurs et les reconduire par la suite.
 
Bianca Castafiore
Chanteuse professionnelle d'opéra et de chants classiques, Bianca Castafiore rencontra pour la première fois TINTIN sur la route pour Klow, capitale de la Syldavie ( voir Le Sceptre d'Ottokar ). Le morceau : "L'air des Bijoux" de Faust de Gounod a rendu la cantatrice très célèbre, ce qui a permi donc à Bianca Castafiore de voyager à travers le monde, accompagnés de son pianiste Wagner et de sa fidèle camériste Irma : de la Bordurie ( voir L'Affaire Tournesol ) jusqu'en Amérique centrale et en Amérique Latine tels qu'en Equateur, en Colombie, au Vénézuela, et au San Theodoros ( voir Tintin et les Picaros ), en passant par les voyages de croisière en bateaux de luxe ( le 'Schéhérazade' de l'album Coke en Stock ) et par ... le château de Moulinsart ( voir Les Bijoux de la Castafiore ). Sans même s'en apercevoir avec son air narcissique et peu modeste, Bianca Castafiore tyrannise son entourage avec la célèbre parole de sa chanson : ... "Aaah ! Je ris ...".
« TINTIN »
Commentaires à savoir sur quelques albums :
« Les Cigares du Pharaon »
En 1932, alors qu'Hergé n'avait que 25 ans, Rastapopoulos, le forban à la couverture si honorable fit son entrée, ainsi que les détectives Dupond et Dupont qui, dans la version noir et blanc de l'album, se font encore appeler X-33 et X-33 bis. Comme le succès de TINTIN continua de croître, les éditions « Casterman » sont venus prêter mains fortes au journal belge « Le Petit Vingtième ».
« Le Lotus bleu »
Cet album publié en 1936 fut l'album le plus près de l'actualité de l'époque. En effet, Hergé y fait clairement allusion à l'invasion japonaise. Le premier album démontrant également un vrai souci de réalisme, Hergé ayant reçu l'aide de Tchang Tchong-Jen, jeune étudiant en art qui lui avait été référé par l'abbé Gosset. Une profonde amitié lia les deux hommes et Hergé l'inclut dans son récit. Plus encore, grâce à son ami Tchang qui lui a donné un excellent manuel de dessin, Hergé a pris goût à la simplicité, et de ce fait le fameux procédé de « la ligne claire » est né avec « Le Lotus bleu ». L'édition en couleurs que nous connaissons ne date que de 1946. « Le Lotus bleu » a donc été le 1er album d'Hergé à recherches documentaires approfondies. Comme il a dit : « C'est à cette époque que je me suis mis à me documenter, et que j'ai éprouvé un réel intérêt pour les gens et les pays dans lesquels j'envoyais TINTIN, accomplissant une sorte de devoir de crédibilité auprès de mes lecteurs ».
 
« Lîle noire »
Cet album a connu 3 versions différentes. De 124 planches en 1938 avec sa version en noir et blanc ; il est devenu 62 pages, mais en couleur en 1943 ; et totalement redessinée en 1965 car comportant un grand nombre d'erreurs de détail par rapport à la réalité anglaise ( 131 erreurs de détail relevées par l'éditeur londonien Methuen ). Hergé envoya donc son collaborateur Bob De Moor en Angleterre dans le but de redonner à l'histoire une authenticité. Bob de Moor revenait après une dizaine de jours avec des croquis, des photos et des documents sur les lieux traversés par Tintin dans l'album. Les changements apportés à la version d'origine furent innombrables : les costumes furent remis à la mode, les véhicules réactualisés, les noms de lieux modifiés, l'album se transforma profondément.
« Le Sceptre d'Ottokar »
1938 en contexte de guerre ( la 2e guerre qui allait être ... "mondiale" ). D'innombrables livres ont été censurés, et parmi eux « L'île noire » supposé anglophile et « Tintin en Amérique » à cause de ... son titre, et ... miracle : « Le Sceptre d'Ottokar » échappa à la vigilance des censeurs allemands malgré les fortes allusions anti-nazi qu'il contenais. Hergé commenca à dessiner cet album alors que l'Autriche se trouve sérieusement menacée par l'Allemagne-nazi. Puis les troupes allemandes envahissent l'Autriche et Hitler proclame l'annexion du pays : c'est l'« Anschluss ». Directement inspirée de ces évènements, la fiction centrale du « Sceptre d'Ottokar » ne sera rien d'autre que la description d'un « Anschluss » raté avec une Bordurie qui tentera d'annexer la Syldavie avec l'aide d'un certain Müsstler dont le nom est une évidente synthèse de MUSSolini & d'HiTLER. Hergé était bien habile ( bien ingénieux = qui dénote de l'adresse, de l'imagination ) en nous racontant l'histoire de cet « Anschluss » raté. Avec la Syldavie qui n'est autre que la Belgique déguisée en pays slave. Le problème d'Hergé devient dès lors de faire exister ce pays imaginaire dans l'esprit des lecteurs, d'où la brochure Syldave ( de la page 19 à la page 21 de l'album ) avec son histoire et sa géographie ( le roi Muskar XII ; un pays imaginaire à plaines, à plateaux et à vallées ).
Avec « L'Etoile mystérieuse »
le "Noir & Blanc" passe en ... "Couleur" et tous les albums de TINTIN se conforment au cadre des 62 pages. Ainsi tous les albums de TINTIN se voient donc remaniés. Ne pouvant assurer ce travail trop volumineux, Hergé commença à former son équipe avec Alice Devos, E.P. Jacobs, Bob De Moor, etc. A cause de la guerre et de l'après-guerre Hergé a dû écarter toutes ses histoires de l'actualité ( pour éviter toute censure allemande ) ; aussi les aventures de TINTIN suivantes ont été une littérature de pure évasion :
- Le Crabe aux Pinces d'Or ( 1940 )
- L'Etoile mystérieuse ( 1941 )
- Le Secret de la Licorne ( 1942 )
- Le Trésor de Rackham le Rouge
- Les 7 Boules de Cristal ( 1943, interrompu à cause de la guerre en 1944, et a repris en 1946 )
- Le Temple du Soleil
Les sujets d'actualité ne reviendront qu'à partir des albums « Au Pays de l'Or noir » ( 1950 ), « Objectif Lune » ( 1953 ), « On a marché sur la Lune » ( 1954 ) et « L'Affaire Tournesol » ( 1956 ).
Le double-albums :
« Le Secret de la Licorne » et
« Le Trésor de Rackham le Rouge »
est marqué par l'entrée en scène de :
- Tryphon Tournesol
- du château de Moulinsart
- et de Nestor
Et toujours pour éviter la censure, Hergé continua sa 'littérature de pure évasion' avec une histoire à la chasse aux ... trésors. Hergé continua de s'évader de l'actualité qui oppressa l'Europe et le monde. « Le Trésor de Rackham le Rouge » fut l'album d'Hergé le plus rapidement dessiné avec une aventure qui fût bouclée en juste ... 7 mois.
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« Au Pays de l'Or noir »
L'aventure de Tintin dans cet album s'arrêta à la page 26 de l'album actuel car le contexte de guerre et le contexte politique très agités de l'époque ( 1940 avec l'Allemagne-Nazi ) ont conduit Hergé à l'abandonner. En effet les 1ères planches de cet album mettaient en scène un ... méchant Allemand dans une histoire de sabotage international, au moment même où l'Allemagne envahissait la Belgique ( 1940 ). Aussi après « Le Sceptre d'Ottokar », ce fut « Le Crabe aux Pinces d'Or » qui fut le 9e album de Tintin et non « Au Pays de l'Or noir » qui ne sera lui que le ... 15e album de la série ( reprise seulement en ... 1948, soit 8 ans après ). Le journal belge « Le Petit Vingtième » cessa de paraître avec cet album, donc en 1940 ; CASTERMAN continua la relève. « Au Pays de l'Or noir » connut donc ainsi 3 versions fort différentes les unes des autres ( celle de 1940 inachevée, celle de la reprise en 1948, et celle de la refonte de 1971 qui modernisa l'album devenu trop daté ) . Il a fallu à Hergé d'insérer ses nouveaux éléments qui n'éxistaient pas encore dans le temps du 'Sceptre d'Ottokar', à savoir :
- Le Capitaine Haddock
- Tryphon Tournesol
- Le château de Moulinsart
- Et surtout le duo formé par l'émir Ben Kalish Ezab et son fils Abdallah
- Le rôle des Dupondt a été également accentué.
« Tintin au Tibet »
Cet album publié en 1960 est l'album le plus personnel d' Hergé, et aussi celui où Tintin est le plus humain. Il faut dire qu'à l'époque, Hergé venait de divorcer d'avec sa première femme ( Germaine Kieckens ) et traversait une profonde crise de conscience. En particulier, tous les rêves qu'il faisait étaient en blanc. Hergé alla même consulter un psychanalyste qui l'a fortement conseillé d'arrêter les albums de Tintin. Cette période de questionnement a donc profondément marqué l'album. Hergé ne s'est remarié qu'en 1977, soit à 70 ans ( ... 17 ans après son divorce ), il s'est remarié avec Fanny Vlamynck.
« Les Bijoux de la Castafiore »
Cet album, publié en 1963, est l'oeuvre la plus accomplie d' Hergé. Il y ridiculise son propre univers puisque contrairement à l'habitude, les héros ne vont pas face aux problèmes mais ce sont les problèmes qui viennent à eux. Ils ne suivent pas une piste précise, mais une multitude qui ne mènent à rien. Même les médias, utilisés d'habitude pour 'prouver' des faits, commencent à inventer. Tout s'embrouille pour mieux tromper le lecteur. Les personnages de « Les Bijoux de la Castafiore » ne quitteront pas Moulinsart. « Les Bijoux de la Castafiore », une comédie de salon où il n'y a ni gens mauvais, ni complot, ni trafic international ; il y a juste des héros qui courent derrière un presque rien. Dans « Les Bijoux de la Castafiore », Hergé égare ses lecteurs sur de fausses pistes et sur des indices menant à nulle part. Hergé disa à propos de cet album : « Je vais essayer, cette fois, une histoire où il ne se passerait rien. Simplement pour voir si j'étais capable de tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout ».
« Vol 714 pour Sydney »
... un épilogue ? un album pour du beurre ? Rastapopoulos brille par le ridicule, ni lui ni Allan son lieutenant ne font même plus peur ; et puis, à la fin de l'album, Hergé nous le dit bien : "en fait il ne s'est rien passé". Cette aventure n'en était pas une, ce n'était qu'un ... rêve. Bref, les héros vieillissent, le monde aussi a changé ( depuis "les Aventures de Tintin" de jadis ), et même moi, j'ai vieilli ( propos de Xavier Hanotte, Romancier Belge ; 2004 - 2024 ! )
« Tintin et les Picaros »
Cet album fut un énorme succès auprès du public lors de sa parution en 1976, même s'il a eu beaucoup de critiques négatives. Il est vrai que l'univers tintinesque commençait à s'y décomposer. La « ligne claire » n'est plus ce qu'elle était, les personnages non plus ... Si Tintin ne veut plus partir à l'aventure comme avant, si Tournesol n'est plus sourd, si Haddock qui était un amateur inconditionnel du whisky Loch Lomond n'aime plus l'alcool, que reste-t-il à raconter ?
« Tintin et l'Alph-Art »
Cette 24e et dernière aventure de Tintin évolue dans le monde de l'art moderne, le tout mêlé aux activités d'une secte suspecte. Publié en 1986, soit 3 ans après la mort d'Hergé, la dernière image de ce 24e album fût Tintin ( le héros que l’on croyait éternel ) qui s'avance vers une mort certaine. Pourquoi Tintin, qui avait toujours résisté à tous les gangsters internationaux, à toutes les sociétés secrètes, à toutes les aventures spatiales et mythologiques, pourquoi a-t-il capitulé devant un polyester liquide, devant un plexiglas ( matière plastique transparente et flexible ) ? Pourquoi Tintin risque-t-il d’être exposé en tant que sculpture vivante, en tant qu'œuvre d'art ? Hergé nous a privés à jamais du dénouement de cette aventure où il resta encore 42 pages inachevées ; la dernière case d’ Hergé ? Tintin prisonnier, emmené, pistolet dans le dos, par un méchant trafiquant d’art qui lui dit : « En avant ! L’heure a sonné de vous transformer en César » ; et puis … plus rien. |
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Comme ce site a été voué à ces débuts aux citations diverses ( depuis sa création en mai 2000 ), les aventures de TINTIN en ont aussi en abondance, aussi en voici juste quelques unes de ces ...
Citations dans les Albums de Tintin
1-
Dupont : Dis donc c'est le téléphone ...
Dupond : Oui en effet, je crois que c'est le téléphone ...
Dupont : Alors tu y vas toi ?
Dupond : Ah non jamais de la vie ! ... Moi, je dors ! ...
Dupont : Comment, tu dors ? ... Tu ne dors pas, puisque tu parles ! ...
Dupond : Tu sais bien que je parle toujours en dormant ! ...
Le Temple du Soleil, Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1949, t. 14, p. 10
2-
Haddock :
Monsieur Lampion, j’ai toutes les assurances possibles et inimaginables … Oui, toutes ! ... Je suis assuré sur la vie, contre les accidents, contre la grêle, la pluie, les inondations, les raz-de-marée, les tornades ; contre le choléra, la grippe et le coryza ; contre les mites, les termites et les sauterelles … Toutes, je vous dis ! ... La seule assurance qui me manque, c’est une assurance contre les casse-pieds !
L’Affaire Tournesol, Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1956, t. 18, p. 6
3-
Africain :
On veut pas être esclaves, nous. On veut simplement aller à La Mecque.
Haddock :
C’est entendu, je le sais. Mais je vous répète que si vous y allez, vous serez vendus comme esclaves. Est-ce cela que vous voulez ?
Africain :
Non, M’sieur, pas esclaves. On est des bons Musulmans. On veut aller à La Mecque.
Haddock :
Mais, mille millions de mille sabords ! Je me tue à vous répéter que si vous y allez, vous serez vendus comme esclaves. C’est clair, oui ou non, tonnerre de Brest !?! ...
Africain :
Pas crier, Cap’taine. Nous, on veut simplement aller à La Mecque.
Haddock :
Eh bien ! Espèces de têtes de mules, allez-y donc, à votre Mecque ! ... Mais vous rester là-bas pour toujours ! ... Vous plus jamais revoir pays natal ! ... Plus jamais revoir famille ! ... Vous toujours esclaves ! ... Voilà ce qui vous pend au nez, bougres d’ectoplasmes à roulettes !!
Africain :
Nous, on est pas des ectoplasmes à roulettes, M’sieur. On est des bons Musulmans. On veut aller à La Mecque.
Coke en stock, Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1958, t. 19, p. 50
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4-
Tournesol :
Je regrette, militaire, mais je refuse de serrer une main qui foule aux pieds les droits imprescriptibles de la personne humaine ! ...
Tintin et les Picaros, Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1976, t. 23, p. 12
5-
Colonel Diaz :
Mais … ne pensez-vous pas, mon Général ( au général Alcazar ), qu'il vaudrait mieux le nommer Caporal ( en désignant de Tintin ) ? Nous n'en avons que 49, alors qu'il y a déjà 3487 Colonels.
L'Oreille cassée (1937), Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1943, t. 6, p. 22
6-
Tintin ( ivre ) :
Vous comprenez, moi, j'ai déjà été fusillé trois fois ! Alors, une fois de plus, vous comprenez ? ça m'est égal, j'y suis habitué !
L'Oreille cassée (1937), Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1943, t. 6, p. 22
7-
Tournesol : Tiens, qu'est-ce que c'est que ça ?
Haddock : Ça, c'est une œuvre de Ramo Nash.
Tournesol : Je le vois bien, saperlipopette, que c'est un H ! ... Mais ça sert à quoi ?
Haddock : À rien ! ... À rien du tout ! ... C'est une œuvre d'art. Et une œuvre d'art, ça ne sert à rien ! C'est ça l'art !
Tintin et l'Alph-Art (1986), Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 2004, t. 24, p. 12
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8-
Haddock :
Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! ... Sur la Lune ! ... Ce bon Tournesol sur la Lune ! ... Ha ! Ha ! Ha ! ... Quel phénomène vous faites ! ... Sur la Lune ! ... Elle est bien bonne ! ... Ha ! Ha ! Ha ! ... Sur la Lune ! ... Vous ne doutez de rien, vous ! ... Sur la Lune ! ... Alors que vous êtes déjà si souvent dans la Lune ! ... Ha ! Ha ! Ha ! ... Ah ! la la … Il y a bien longtemps que je n'ai plus ri de si bon cœur ! ... Sur la Lune ! ... Et il nous déclare cela le plus sérieusement du monde ! ... Ah ! Vieux farceur, va ! ... À votre santé ! ... Ha ! Ha ! Ha ! ... Messieurs les passagers pour la Lune, en voiture ! ... Pardon, en fusée ! ... Car vous prendrez bien des passagers, j'espère ?
Tournesol :
Mais naturellement ! ... Pourquoi donc croyez-vous que je vous ai demandé de venir me rejoindre ?
Objectif Lune, Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1953, t. 16, p. 9
9-
Tournesol :
Venez ! ... Venez admirer, dans ce périscope stroboscopique, ce que nul être humain n'a pu contempler avant nous ! ... La Terre, notre bonne vieille Terre, vue à plus de 10.000 kilomètres ! ... Quand on a contemplé pareil spectacle, eh bien, on peut mourir ! ...
Tintin :
Euh ! ... oui, évidemment ... Mais personnellement, si ça ne vous dérange pas, je ne suis pas pressé !
On a marché sur la Lune, Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1954, t. 17, p. 4
10-
Tournesol :
C'est inouï ! ... C'est prodigieux ! ... C'est incroyable ! ... Dire que dans quelques minutes, ou bien nous marcherons sur le sol de la Lune, ou bien nous serons tous morts. C'est merveilleux ! ...
On a marché sur la Lune, Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1954, t. 17, p. 20
11-
Tintin :
Ça y est ! ... J'ai fait quelques pas ! ... Pour la première fois sans doute dans l'histoire de l'humanité, ON A MARCHÉ SUR LA LUNE ! ( Premiers mots de Tintin après qu'il y ait posé le pied sur le sol de la Lune )
On a marché sur la Lune, Hergé, éd. Casterman, coll. « Tintin », 1954, t. 17, p. 25
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Extraits de TINTIN avec liens internes
Dans : LE LOTUS BLEU & LE TEMPLE DU SOLEIL |
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HERGE
a fait voyager ses personnages et ... ses lecteurs
Tintin a beaucoup voyagé à travers le monde,
Son créateur Hergé, lui n'a pas voyagé tellement que vers la fin de ses albums ( à 53 ans seulement, à partir de 1960, après son album « Tintin au Tibet » ).
Mais vous, si vous voulez découvrir le pays des Baobabs et des lémuriens, Madagascar, l'île-émotion, étant guide touristique professionnel de mon pays depuis de longues années, je vous invite avec grand plaisir, à cliquer les images ci-dessous et disons ... à un de ces jours ;-)
TINTIN AU CONGO : oui ...
TINTIN A MADAGASCAR
pas encore
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